Mercredi 1er mai 2019.

Nous venons de passer une nuit pénible à Belgrade. La pluie a fait concurrence aux voitures et aux camions pour faire un maximum de bruit.

De plus, comme souvent maintenant nous sommes réveillés très tôt par la lumière du jour. Nous sommes très à l'Est et vers 5 heures du matin il fait presque jour.

Dominique est toujours fatiguée et n'ira pas en balade aujourd'hui. Dans ces conditions il vaut mieux continuer tranquillement notre route.

Nous quittons Belgrade vers 9 heures. Étonnement, ici, le 1er mai n'est pas un jour totalement férié. Les ouvriers qui refont la route devant notre parking sont déjà au travail, mais beaucoup de magasins sont fermés.

Une longue et extraordinaire étape nous attend.

La route n'est pas si mauvaise que prévu. Il y a même des tronçons en excellent état.

Nous entrons en Roumanie par Naidas. Un tout petit poste frontière où le douanier, bien sympa, accepte de mettre un cachet sur nos passeports alors que ce n'est pas prévu pour les ressortissants de l'U.E.

 

 

 

 

 

 

Après une petite halte, sur le bord du fleuve, à Coronini,  pour le déjeuner, nous poursuivons notre route sous la pluie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le road-book prévoyait une halte pour la nuit à Coronini. Ce village est une complète désolation et à part ce petit bout de terrain vague avec vue sur le Danube il n'y a rien à voir ni rien à faire ; surtout sous la pluie.

Nous poursuivons donc notre route, à vitesse réduite. La route est en mauvais état et la pluie n'arrange rien. Le grand risque est de mettre une roue dans un trou dont la profondeur est masquée par l'eau !

 

 

 

 

 

 

 

Et ici les panneaux sont nombreux pour prévenir des dangers !

 

 

 

 

 

 

 

Sur cette route étroite et sinueuse, il est difficile de trouver un endroit pour s'arrêter et prendre des photos.

Il faut aussi attendre que la pluie se calme un peu.

 

 

 

 

 

 

 

Entre la pluie, la brume et un peu de soleil, nos photos ont parfois une drôle de lumière !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur la rive d'en face, côté Bulgarie, on distingue à peine la route qui serpente le long de la montagne entre deux tunnels. Le côté roumain est beaucoup plus touristique et les centres de loisirs, tous fermés, sont nombreux.

De temps en temps, nous apercevons des bateaux de croisière ou de transport de marchandises.

 

 

 

 

 

 

 

(Pas facile à prendre en photo en roulant)

Attention...la pluie et l'état de la route ne sont pas les seuls dangers.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et ici on signale les poissons....mais pas les vaches !

Nous arrivons enfin à l'endroit où le Danube est le plus étroit. Nous l'avons connu large de près de deux kilomètres, ici il ne fait que 150 de mètres. Nous sommes aux Portes de Fer !

 

 

 

 

 

 

 

Cet endroit est marqué par une statue monumentale, sculptée dans le rocher de la falaise.

 

 

 

 

 

 

 

"""Ce portrait monumental en pierre de Decebal a été conçu par Iosif Constantin Dragan, un homme d’affaires et historien roumain. Il est situé sur le côté roumain du Danube, juste en face de la Tabula Traiana un mémorial à la conquête romaine de l’empereur Trajan en 100-103 (ap. JC) contre la Dacie.

La Table de Trajan est une inscription latine dédiée à l’empereur Trajan, gravée sur une paroi rocheuse spécialement taillée, surplombant les Portes de fer.

Mesurant 40 mètres, il est le plus haut rocher sculpté en Europe et il a fallu 10 ans (1994-2004) pour qu’une équipe de douze sculpteurs achève cette oeuvre."""

 

En fin de journée, nous arrivons enfin à notre première étape. Le port international de Drobeta Turnu Séverin.

 C'est réellement un port international. Le bac relie la Bulgarie, juste en face. Il y a un bureau de douane et même un magasin duty free. Nous y ferons un tour, les prix et les articles ne sont pas très intéressants.

Nous trouvons un emplacement pour le cc, juste entre le poste de police et la capitainerie du port, c'est gratuit et ici on ne risquera rien cette nuit.

 

   En plus on a une vue imprenable sur le fleuve.

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous sommes un peu déçus, malgré les grandes antennes, nous ne captons toujours pas la télé !

Faute de télé, en nous baladant sur les quais nous discutons un peu avec ce gentil couple d'amoureux.

 

Le jeune garçon travaille en Allemagne, près de la frontière française. Il est serveur dans un bar et ne revient que de temps en temps voir sa belle.

Il parle allemand, anglais et un peu français. Il ne pense pas rester en Roumanie car la vie y est trop dure et les salaires trop bas.

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 Jeudi 2 mai 2019

Nous avons passé une nuit calme. Des jeunes sont bien venus passer la soirée au bord de l'eau, mais est-ce la proximité du poste de police, ils sont restés très calmes.

Nous reprenons la route. La prochaine étape est prévue près de Calafat en Roumanie ; plus précisément au pied de la forteresse de Bada Vidin en Bulgarie. Nous ne sommes plus à une frontière près.

Nous prenons notre temps et arrivons en fin d'après midi.

Dans la foulée nous passons en Bulgarie. C'est un peu l'arnaque. Il faut d'abord payer 6 euros pour franchir le pont. C'est un beau pont mais c'est tout de même un peu cher.

 

 

 

 

 

 

Puis, dès la frontière passée, il faut s'arrêter à un kiosque pour acheter la vignette autoroute. Même si on n'a pas l'intention de prendre l'autoroute, il faut être prudent. On peut rapidement circuler sur une route dite "à péage", contrôlée par des caméras,  sans sans rendre compte....et l'amende est assez salée.

10 euros la vignette pour 7 jours, alors que nous ne resterons que deux jours.

A Vidin l'aire cc est un terrain vague au pied de la forteresse de Baba Vidin qui surplombe le Danube.

 

 

 

 

 

Nous aurions pu passer une soirée tranquille et visiter demain matin la forteresse. Malheureusement nous sommes sur le terrain de jeux de jeunes bulgares qui se réunissent ici pour écouter de la musique et faire des rodéos avec leurs voitures.

Notre tentative de conciliation reste vaine. On nous conseille même de partir maintenant "car de toute façon nous vous ferons partir cette nuit" !

Nous préférons partir et nous trouvons à environ 1 km un petit supermarché Kaufland qui nous autorise à passer la nuit sur son parking. On nous recommande de nous placer sur le côté, un peu à l'écart, car le parking sert aussi de piste pour les jeunes.

Comme nous sommes près de la frontière, il y a un bureau de change. D'après nos calculs il nous restait pour environ 80 euros d'argent serbe. Nous en tirons 63 €...c'est de l'arnaque mais nous n'avons pas prévu de repasser par ce beau pays qu'est la Serbie !

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 Vendredi 3 mai 2019

La nuit sur le parking a été calme. Moins touristique qu'au pied du château mais certainement plus sûre.

Nous reprenons notre route en direction de Turnu Magurele en Roumanie. Il faut passer à nouveau le joli pont (6 €) et après le poste frontière emprunter la route n° 54 qui longe le Danube au plus près.

Dans l'ensemble elle est en bon état, sauf dans certains villages qui nous ont paru très miséreux.

Le soleil est revenu. Longer le fleuve dans ces conditions est un vrai bonheur.

 

 

 

 Il faut cependant faire attention aux carrioles qui ne respectent pas toujours le code de la route ; à moins que le code roumain soit différent du français !

C'est d'ailleurs dans cette partie de la Roumanie que nous en verrons le plus.

 

 

 

 

 

 

Nous devons faire attention, en les doublant bien sûr, mais aussi en prenant quelques photos. Ils n'ont pas l'air très avenants. Dans les villages, c'est la même chose. Question de ressenti, nous n'avons pas trouvé opportun de nous arrêter pour passer la nuit !

 

 

 

 

 

 

Dans ces conditions, nous mettons un peu de temps pour trouver le bon endroit pour la pause de midi.

A l'écart des villages et sans trop de détritus ; nous n'avons pas parcouru plus de 3500 km pour pique niquer sur une des innombrables décharges qui jalonnent le bord de la route.

 

 

 

 

 

 

Finalement ce vieux camping, qui nous parait abandonné, au bord de la rivière la "Jiet" nous parait un bon endroit pour le repas et la sieste. C'est le mieux que nous aillons trouvé en presque 150 km !

Nous arrivons à Turnu Magurele en milieu d'après midi. Le road book prévoyait de passer la nuit sur le parking du ferry qui assure la liaison trans-Danube avec la Bulgarie juste en face.

C'est trop isolé et vraiment lugubre avec des usines plus ou moins en ruine autour.

Nous préférons nous rapprocher du centre ville où nous trouvons un petit super marché Penny avec un beau parking.

Après avoir acheté le repas du soir, par politesse, nous obtenons sans problème l'autorisation d'y passer la nuit.

 

Il fait beau, le cc est en sécurité, profitons en pour visiter cette "charmante" petite ville.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une église, un grand parc avec une statue et dans le centre autour d'une place un petit marché permanent.

 

 

 

 

 

 

 

On y trouve un peu de tout, des légumes , pas si bon marché que ça, et des vêtements un peu démodés.

 

 

 

 

 

On peut même acheter des pièces de voiture (photo de gauche).

Les locaux sont assez sympas, surtout les jeunes. Beaucoup parlent un peu anglais, et sont très contents de parler avec des touristes étrangers. Ils font des études mais ne sont pas optimistes sur leurs chances de trouver un bon travail. Beaucoup sont prêts à partir à l'étranger où les salaires sont meilleurs.

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